Si le désaccord persiste entre historiens sur l’époque de fondation de la ville de Taroudant, tous sont cependant d’accord pour accorder la fondation de la ville aux émirs des tribus hachtouka et jazoula, et reconnaître que Taroudant était un pôle d’attraction de l’activité politique et commerciale pour les tribus soussies.
Taroudant, capitale du royaume chiite des Bajjalis au XIe siècle, première capitale des saadiens du XVIe siècle, refuge des princes rebelles, convoitée par les tribus du sud, détruite en 1306 par les Mérinides, est une ville parmi les plus anciennes du Maroc et qui tient une place prépondérante dans l’histoire du Pays. Elle joua un rôle très important dans l’histoire du Souss et du Maroc en général, aussi bien pendant la période préislamique qu’à travers les différentes étapes de l’histoire du Maghreb musulman.
Taroudant, base militaire sous les dynasties Almoravides et Almohades, mais aussi base du commerce caravanier en provenance du Sahara, doit cependant tout son éclat et sa reconnaissance, son développement urbain, grâce à la Dynastie des Sâadiens sous le règne et l’influence de Mohamed al cheikh Saâdi qui assura tout au long du XVIe siècle, la prospérité de Taroudant.
Au XVIIe siècle, Taroudant est sous la domination du royaume du Tazeroualt, entre Tiznit et Tafraout, elle est une cible privilégiée des expéditions militaires menées par les sultans alaouites. A partir de 1760 Taroudant souffre de la fermeture du port de Agadir, elle se replie derrière ses remparts jusqu’en 1912.
A plusieurs reprises la ville fut détruite, devant son histoire, la ville de Taroudant possède une réputation dite rebelle, cependant comme dans tout le royaume l’amabilité de la population est également reconnue.
La mémoire de Taroudant ne commence qu’avec les troupes de la conquête islamique sous la direction de Okba bnou nafia.